QUI est Silvin ?
Silvin Lupati est né à Orange et vit en Provence.
Il est diplômé de l’université d’Aix-en-Provence en italien et en français langue étrangère. Après sa formation à l’école normale de Nice, il a enseigné comme instituteur à Antibes, Bollène, Cadenet, Manosque, Aix-en-Provence et Arles.
Il a écrit une douzaine de pièces de théâtre pour la jeunesse qu’il a fait jouer à ses élèves.
Il a publié Quinconce co-écrit avec Raphaël Watbled, (alias Rafael Toma Gil) et Le Tombeau de Jules aux Presses Littéraires.
Retiré de l’éducation nationale, il se consacre à présent entièrement à ses passions : l’Italie, les voitures, les chiens et l’écriture.
QUI respire sous les mots ?
L’auteur s’est bien volontiers soumis à un interrogatoire en règle olniesque.
Carnet papier ou ordinateur ? Je commence souvent sur du papier, parce que j’aime écrire au stylo à plume, puis je continue sur l’ordinateur, parce que je trouve que c’est vraiment pratique. Surtout quand on écrit comme un cochon.
Spirale ou agrafe ? Spirale sans l’ombre d’une hésitation. J’adore les spirales, zeste d’orange, volutes de fumée… et carnets à spirale.
Brouillon conservé ou jeté ? Je garde tout ce que j’écris, religieusement. Je pense que mes héritiers pourront revendre tout ça un bon prix.
À table ou en marchant ? J’écris à table, le plus souvent en musique, et je me « relis » en écoutant mes textes sur mon baladeur en marchant dans la forêt.
Matin, soir ou nuit ? Je travaille le matin. Le plus tôt possible. Passé midi, je ne vaux plus rien.
Pourquoi écrire ? Question un peu déroutante. J’écris par hygiène, parce que mon univers imaginaire me permet de supporter le monde réel. J’adore me retrouver dans mes histoires avec mes créatures. Jouer les démiurges.
Pour qui écrire ? Je ne sais pas pour qui j’écris. En fin de compte, je raconte des histoires en espérant qu’elles plairont à quelqu’un. Cela dit, j’ai des textes que les enfants peuvent lire, et d’autres plutôt réservés aux adultes.
Qui est votre lecteur ? J’ai du mal à l’identifier, j’aimerais que ce soit tout le monde, de sept à cent sept ans.
Écrire, est-ce se mentir à soi-même ou aux autres ? Écrire c’est arranger la vérité et inventer un monde à sa main… Je suis particulièrement tatillon sur l’environnement historique, culturel, musical, culinaire… et je mens comme un arracheur de dents pour tout le reste…
Êtes-vous un bon menteur ? Je déteste le mensonge, et je crois que je suis un piètre menteur, mais les enfants et les chiots mentent pour se protéger. Eh bien je fais comme eux. Parfois.
Un mot qui vous touche ? Tintinnabuler, flamboyant.
Une expression idiomatique qui pourrait vous synthétiser ? J’ai un très cher ami vietnamien qui m’a dit un jour : « Tu cours devant les phares des autos avec une chandelle à la main ». Cet ami me connaît mieux que moi-même.
S’il fallait un dernier mot à votre existence, lequel choisiriez-vous ? Ouf !
Et un premier mot ? Encore.
Êtes-vous plutôt errant ou rectiligne ? J’erre beaucoup depuis que je suis né, mais toujours en Provence. En revanche, moralement, j’ai l’impression d’être plutôt rectiligne. Fidèle.
Votre existence est-elle le roman que vous espériez ? Pour le moment, oui ! Je n’ai pas à me plaindre de ma vie, et même de mes vies ; je suis parvenu à faire à peu près ce que je voulais.
L’inspiration a-t-elle un visage, existe-t-elle seulement ? L’inspiration est un fouillis indescriptible et la grande difficulté c’est de trouver un fil conducteur et de ne plus le lâcher.
Pour votre tête-à-tête avec un autre écrivain (vivant ou mort), qui inviteriez-vous ? Sans hésitation, Marcel Pagnol. Le seul écrivain qui ne me tétanise pas et que je considère comme un collègue, un parent bienveillant.
Quel livre auriez-vous voulu écrire vous-même ? J’aurais voulu écrire Jean-Christophe. Ou Marius.
Un poème que vous connaissez par coeur ? Le Corbeau et le Renard.
Un personnage de pièce de théâtre que vous pourriez incarner ? Je ne sais pas si je pourrais, mais j’aimerais beaucoup essayer de jouer le César de Pagnol.
Le personnage que vous seriez dans votre récit ? Je suis bien évidemment Silvio.
Celui que vous ne voudriez pas rencontrer ? Peut-être Cassandre, ses pouvoirs m’effraient.
Ce qui vous ferait renoncer à l’écriture ? La démence.
Votre premier écrit ? Le premier vrai roman que j’ai écrit ? Une histoire d’amours adolescentes et de transformation : l’Otarie.
Votre dernière ligne ? « Quand il arriva au mas, Ange ne fut pas peu surpris de trouver Romeo et Ulysse installés confortablement dans le cocon douillet de leur lit. »
Le lecteur que vous aimeriez avoir ? L’épicurien, le gourmand, le rigolard, l’enthousiaste, le « tifoso » inconditionnel.
Celui que vous fuyez ? Le casse-pieds, le maniaque, le ratiocineur, le romantique, le comptable.
Roman, paru le 6 juin 2024.
Quatuor
Une curieuse fratrie — deux jumeaux et deux jumelles — s’installe dans un immeuble cossu du centre-ville d’Aix-en-Provence.
Leur voisin, Silvio Lupusul-Tracanès, enseignant et éternel étudiant, célibataire semi-convaincu, tombe immédiatement sous le charme du quatuor.
La brûlante Artémis en pincerait-elle pour lui ?
À quoi joue Aristide, le torride professeur de karaté ?
Pourquoi Cassandre semble-t-elle autant sur la réserve ?
Et OEdipe, dans tout cela ?
Bientôt la vie de Silvio sera totalement bouleversée par l’irruption des quatre flamboyants dans son univers routinier.
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