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Frédéric Détrat

QUI est Frédéric Détrat ?

Frédéric Détrat a depuis l’âge de 15 ans placé sa vie sous le signe des livres et de la littérature qu’il enseigne en cours particuliers tel un Julien Sorel des temps modernes.

Proust, Boulgakov, Duras, Quignard, Del Amo, il a toujours préféré les auteurs aux outils sinon les outils de jardinage, une autre de ses passions.

Parce qu’il sait cultiver son jardin avec patience et persévérance au sens propre comme au figuré, il récolte aujourd’hui le fruit de son travail : ses pivoines le lui rendent bien et son écriture, sensuelle, sans concession, vraie, en est le beau reflet qui se déploie dans sa poésie naturelle et sauvage.

Là où il vit dans sa campagne nord-iséroise, il suit le mouvement de ses pensées et de ses rêves en marchant, en écrivant. Il avance, creuse son sillon, écoute sa petite musique à la Daho. S’ouvre à la nature. S’éclaire sans fin. En quête d’un beau bizarre, queer, pas pédé, mais désincarné ou réincarné dans ses icônes cinématographiques que sont les deux Isabelle, Huppert et Adjani.

QUI respire sous les mots ?

L’auteur s’est bien volontiers soumis à un interrogatoire en règle olniesque.

Carnet papier ou ordinateur ? Les deux, l’un pour la graphie et la prise de notes, l’autre la mise en forme. Depuis peu, j’expérimente l’écriture sur mon téléphone aussi plus pratique en déplacement.
Spirale ou agrafe ? Spirale et circularité. Cercles du Paradis ou de l’Enfer.
Brouillon conservé ou jeté ? Toujours conservé : garder une trace originelle. La couleur des origines.
À table ou en marchant ? J’écris souvent dans ma tête en marchant. L’écriture avance avec les jambes. Suivre le mouvement de mes pensées.
Matin, soir ou nuit ? Tout est possible surtout la nuit pendant les insomnies. La nuit je mens, la nuit j’invente.
Pourquoi écrire ? Pour m’éclairer sans fin, descendre au plus profond.
Pour qui écrire ? Pour moi, pour tous ceux qui se reconnaîtront dans mes textes. Pour faire bouger les lignes. Ouvrir de nouveaux horizons. Changer les perspectives. L’important n’est pas ce qui est regardé par les mots, mais le regard, le point de vue.
Qui est votre lecteur ? Quelqu’un·e d’ouvert d’esprit. Ouvert à la différence. Libre dans son corps et sa tête. Quelqu’un·e qui sort des sentiers battus et aime emprunter des chemins de traverse. Bifurquer. Faire des détours. 
Écrire, est-ce se mentir à soi-même ou aux autres ? Ni l’un ni l’autre. C’est être au plus près de la vérité. S’approcher de cette lumière étrange, aveuglante, naturelle. De toute façon le mensonge est une autre forme de vérité. Une vérité plus personnelle et singulière.
Êtes-vous un bon menteur ? J’ai souvent menti, car j’aime inventer des histoires et je me laisse emporter dans ces délires. Je me compose un nouveau visage. Je joue un rôle. Haut les masques vénitiens !
Le mot qui vous touche ? Nuages. Les merveilleux nuages !
Une expression idiomatique qui pourrait vous synthétiser ? Donner sa langue au chat. Qu’en ferait-il, le chat, de ma langue ? Je me le demande bien…
S’il fallait un dernier mot à votre existence, lequel choisiriez-vous ? Désir
Et un premier mot ? Passion
Êtes-vous plutôt errant ou rectiligne ? Errant. J’aime les errances, les ombres errantes façon Quignard. Me perdre sur des chemins égarés. Déambuler. Les errances nocturnes dans la ville sur les berges du fleuve ou dans les parcs.
L’inspiration a-t-elle un visage, existe-t-elle seulement ? À force d’imagination. À force de rêve ou pour évacuer un trop-plein de réalité et chasser ses vieux démons.
Pour votre tête-à-tête avec un autre écrivain (vivant ou mort), qui inviteriez-vous ? Christian Bobin parce qu’il a su murmurer tout bas à l’oreille du monde. Seules les fleurs l’ont écouté.
Votre existence est-elle le roman que vous espériez ? Ma vie est ce roman que je compose jour après jour avec ses trouvailles et ses ratures. Ses biffures et ses corrections automatiques ou réfléchies. La liberté est la mesure de mon roman.
Quel livre auriez-vous voulu écrire vous-même ? Ma vie parmi les ombres de Richard Millet ou Le Parc de Sollers.
Un poème que vous connaissez par cœur ? Clair de lune de Verlaine : « Votre âme est un paysage choisi / Que vont charmant masques et bergamasques ».
Un personnage de pièce de théâtre que vous pourriez incarner ? Lorenzaccio du titre éponyme d’Alfred de Musset, pour assassiner les tyrans nationaux ou domestiques qui nous emprisonnent.
Le personnage que vous seriez dans votre récit ? Hervé Guibert
Celui que vous ne voudriez pas rencontrer ? La Mort (pas tout de suite)
Ce qui vous ferait renoncer à l’écriture ? Elle m’est nécessaire. Impérieusement urgente et vitale. Elle me porte, m’élève au-dessus des démons et fantômes intérieurs. M’aide à trouver ma voie/voix.
Votre premier écrit ? Les Chemins égarés. Déjà les égarements me guettaient et la quête d’identité était en marche.
Votre dernière ligne ? « L’ombre n’a pas bougé »
La lectrice/le lecteur que vous aimeriez avoir ? Ouvert à toutes et tous ! Je suis cosmopolite et bienveillant. Quelqu’un, quelqu’une amoureux/se de la vie.
Celui que vous fuyez ? Les donneurs de leçons ou les moralisateurs. Pire que tout, les haineux.

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Roman, à paraître le 3 juillet 2025

Demain, ton visage

Une histoire de souffrance et de désir. L’image comme essence du désir. Le visage comme catalyseur de sa naissance.
Quand l’épreuve de la maladie est une traversée vers plus de force, une quête de soi.
Hervé Guibert, écrivain français et photographe, meurt en 1991 des suites du sida. Il avait parlé de cette expérience singulière dans son récit À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie.
L’auteur (le narrateur) de ce livre rend un hommage fort à celui qu’il appelle par son prénom, à celui à qui il fait entendre sa voix dans des lettres émouvantes qui s’entrelacent au récit sensoriel et intime d’une préférence homosexuelle.

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